Présentation du Seigneur au Temple

2 février 2025 – Année C

Ml 3, 1-4 ; He 2, 14-18 ; Lc 2, 22-40

Marie, maman – Marie Obéissante

Partages d’Évangile des missionnaires

« Quand arrive le jour fixé par la loi, les parents de Jésus le portèrent au temple à Jérusalem. » Ils le portèrent et le Vieillard Siméon « le prit dans ses bras ». Ce bébé de 40 jours on en fait ce que l’on veut, l’Incarnation est allé jusque là. L’inouï de Noël retombe dans le très ordinaire. Mais ses 3 cœurs sont si extraordinaire qu’ils peuvent vivre humblement une aventure extraordinaire : le salut du monde commence à ce jouer là. Ils obéissent. La fête d’aujourd’hui magnifie l’obéissance. Marie et Joseph obéissent à la loi pour communier avec Dieu. Nous faisons bien des manières quand il est question d’obéir ou de former des enfants à l’obéissance. Que feront-ils demain s’ils ne savent pas écouter Dieu ou écouter des chefs dans n’importe quel travail ou dans n’importe quel groupe ? Il y a des moments où il faut savoir dire non, mais notre vie est plus souvent tissée par des Oui qui peuvent être très simples et heureux comme les Oui de Marie et de Joseph.

Soudain le mystère joyeux se voile de tristesse : « Ton cœur, dit Syméon à Marie, sera transpercé » Par quoi ? On le voit par ce qui précède : « Ton Fils va diviser. » Beaucoup de juifs attendaient un salut global, un peu mécanique, le peuple entier étant sauvé. Ce n’est pas le salut que Jésus vient apporter : chacun devra se décider, ce sera un salut par la foi en Jésus. Certains seront pour, le plus grand nombre sera contre, ce qui déchirera Marie.

Un autre glaive va la transpercer : l’horrible souffrance qui la torturera sur la croix. Et pourtant elle restera debout, forte. C’est un courage que les parents peuvent demander à Marie maman : les aider à vivre des heures difficiles parfois même terribles.

Une seule phrase braque maintenant le projecteur sur la vie de Jésus jusqu’à ses 12 ans où on le retrouvera au temple. « L’enfant grandissait, rempli de sagesse, et la faveur de Dieu était sur lui ». Dans la petite maison de Nazareth, il grandit entre la cuisine de sa maman et l’atelier de son père. De nouveau le mystère de l’inouï dans la plus totale simplicité cachée, silencieuse. Mais si l’on compare avec ce que dit Luc sur l’enfance de Jean Baptiste, on voit l’abîme. Jean grandissait aussi et la main de Seigneur était sur lui. Jésus, lui, est « rempli de sagesse » expression qui dit son lien avec l’Esprit : Jésus est tout entier Sagesse. Et plus que la main du Seigneur c’est toute la grâce, toute la faveur du Père qui est sur lui.

Marie doit apprendre beaucoup de choses à son petit. Plus tard son comportement, d’ailleurs, que par des paroles. Plus tard, l’homme de 30 ans aura des sentiments et ses gestes qui lui viennent de sa mère. C’est en songeant à cela que les pères et les mères d’aujourd’hui prieront Marie maman de leur donner la finesse d’amour par laquelle on sait éveiller dans un enfant tout ce que sort en lui d’unique.

Jacques ARROUET, smm