Relais d’Évangile – 30ème semaine ordinaire
27 octobre 2024
(Jr 31, 7-9 ; He 5, 1-6 ; Mc 10, 46b-52)
Partages d’Évangile des missionnaires
Pour ce 30ème dimanche du temps ordinaire, l’Église nous invite à nous rappeler que Dieu n’abandonne pas son peuple et qu’il veut le ramener là où il fera bon vivre ensemble et où tous, aveugles, sourds, boiteux et tous les membres de l’assemblée formeront à nouveau, un seul peuple : celui dont Dieu est le père et Ephraïm le fils aîné. Dieu va chercher la brebis égarée, Dieu ramène ceux qui sont perdus, il guérit les malades, il s’intéresse aux plus petits. Il ne veut que le bonheur de l’humanité dans la création qui a tout pour que chacun vive heureux.
Dans la deuxième lecture, c’est encore la figure du grand prêtre qui nous est proposée. Nous avons besoin d’un intermédiaire crédible pour nous tourner vers le Prêtre et être entendu par lui. Ceux qui nous sont donnés ont été choisis et institués, mais l’un d’entre eux dépasse tous les autres, c’est le Christ, le Grand-Prêtre par excellence puisqu’il est à la fois le Prêtre et la victime, il n’offre pas seulement les produits de la terre, il s’offre lui-même pour racheter tous ses frères humains. C’est encore Dieu lui-même qui vient chercher l’homme pour le ramener dans le droit chemin et lui offrir une terre généreuse qu’il pourra habiter dans la paix et la sérénité sous son regard bienveillant de Père.
La troisième lecture nous présente l’aveugle Bartimée, mendiant au bord du chemin, exclus de la foule, comme les lépreux, les boiteux, les rejetés de toute sorte, les pauvres, les veuves,… ils dérangent ceux qui ont tout pour se mettre en avant et se faire bien voir. Mais voilà que Jésus va s’intéresser à cet aveugle isolé et abandonné, et comme il l’a fait aussi pour Zachée, riche sans doute, mais aussi mis à part, il va ici, non pas aller le voir, mais le laisser venir devant tout le monde. L’échange entre Jésus et Bartimée est bref : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » « Maître, que je retrouve la vue ! ». La réponse est cinglante mais tellement brève tout en étant profonde que nous l’oublions trop souvent : « Va, ta foi t’a sauvé. »
Retenons que nous avons tous besoin d’être sauvés de l’exil, de l’égarement, de la maladie, de l’isolement, du handicap, de notre faiblesse, de nos lâchetés. Mais retenons aussi que c’est bien notre foi, notre abandon, notre désir ardent ou profond qui pourront nous faire trouver grâce auprès de Dieu et bénéficier de sa bonté, de son amour, de ses grâces et de son soutien pour reprendre le chemin de la vie et de la vérité, c’est-à-dire de Jésus et donc de Dieu. Est-ce que tout être humain qui sait écouter, entendre, comprendre, aider, accompagner, soutenir, … n’est pas sur notre route, comme un prêtre, un ange, un envoyé, un messager qui nous donnera la vue et la lumière et nous permettra à notre tour de devenir clarté et boussole pour les autres. « L’homme retrouva la vue et il suivait Jésus sur le chemin ».
Fr. Claude MARSAUD, fsg