Méditation de la Solennité du Christ Roi de l’Univers

23 novembre 2025 – Année C

(2 S 5, 1-3 ; Ps 121 (122) ; Col 1, 12-20 ; Lc 23, 35-43)

Partages d’Évangile des missionnaires

Frères et sœurs,

Aujourd’hui, l’Église célèbre le Christ, Roi de l’univers, celui qui, du haut de la croix, fait de nous des rois et des reines. Sa parole au bon larron en est la promesse : « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis » (Lc 23,43). À travers ce larron pardonné, c’est toute l’humanité que Jésus associe à sa royauté.

Pour comprendre pourquoi Jésus partage sa royauté non seulement avec son peuple, comme David à qui l’on disait : « Vois, nous sommes de tes os et de ta chair » (2 S 5,1), mais avec toute l’humanité, il faut revenir à son titre : « le Fils unique » (Jn 1,18).

Avant lui, ce titre appartenait à Isaac, le fils unique de la promesse (Gn 22,2). En Jésus, cette promesse s’accomplit pleinement : il est le Fils un et unifiant, dans un rapport de l’un et les multiples, celui qui déclare : « Quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes » (Jn 12,32).

Être Fils unique, ce n’est pas être seul, mais porter en soi tous les enfants de Dieu dispersés (Jn 11,52). Dès lors, tout ce qui concerne le Christ nous concerne : sa royauté devient notre royauté, sa mort, notre mort, sa résurrection, notre résurrection, et son Père devient notre Père (Jn 20,17).

La promesse faite au bon larron rejoint celle adressée à Moïse : « Voici une place près de moi ; tu te tiendras sur le rocher » (Ex 33,21). Et Jésus ajoute pour ses disciples : « Là où je suis, là aussi sera mon serviteur » (Jn 12,26).

Comme Roi, le Christ n’a pas besoin d’une onction d’huile comme David : il est lui-même l’onction vivante. Le nom Messie ou Christos signifie « l’Oint ». Et parce que nous sommes unis à lui, nous devenons à notre tour des christos, des chrétiens, des oints, des personnes consacrées dans sa royauté d’amour.

C’est une royauté nouvelle : l’amour du service devient service d’amour, et l’amour du pouvoir se transforme en pouvoir d’aimer. C’est la royauté du respect mutuel : le mari honore sa femme comme une reine, la femme son mari comme un roi, les prêtres élèvent les fidèles à la dignité royale des fils et filles de Dieu.

Bonne fête royale à vous !

P. Jean-Baptiste Bondele, SMM