Méditation – Commémoration des fidèles défunts
(Sg 3, 1-6.9 ; Ps 26 (27) ; 1 Co 15, 51-57 ; Jn 6, 37-40)
Partages d’Évangile des missionnaires

Frères et sœurs, Jésus nous dit aujourd’hui : « Tous ceux que le Père me donne viendront à moi, et celui qui vient à moi, je ne le rejetterai pas dehors » (Jn 6,37). Ces paroles sont parmi les plus consolantes de l’Évangile : personne n’est perdu dans le cœur de Dieu. Jésus accueille, garde, sauve. La volonté du Père est claire : « Je ne perds aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais je les ressuscite au dernier jour ».
La mort n’a pas le dernier mot. Les âmes des justes sont en sécurité dans la main de Dieu, et rien ne peut les en arracher. La vie est plus forte que la mort (Sg 3,1).
Saint Paul nous rappelle : « L’aiguillon de la mort, c’est le péché » (1 Co 15,56). Mais qu’est-ce que le péché ? Dans la Bible, ce n’est pas d’abord une faute morale, mais le refus de croire. Et saint Jean le résume : « L’unique péché, c’est de ne pas croire » (1 Jn 5,10-12). Ne pas croire, c’est se fermer à la lumière, entrer dans la vraie mort. Croire, au contraire, c’est déjà vivre dans la résurrection.

Croire en Jésus, c’est déjà commencer à ressusciter : « Celui qui voit le Fils et croit en lui a la vie éternelle » (Jn 6,40). La résurrection commence dès maintenant, chaque fois que nous croyons, aimons, pardonnons et espérons au-delà de la douleur. Nos défunts ne sont pas absents : ils vivent en Dieu et en nous, au plus intime de notre foi et de notre espérance.
Croire à la résurrection, ce n’est pas nier la mort, c’est l’habiter avec confiance. Comme dit saint Paul : « Ô mort, où est ta victoire ? Ô mort, où est ton aiguillon ? » (1 Co 15,54-55). Et saint Louis-Marie Grignion de Montfort, à la fin de sa vie, disait :
« Je suis entre Jésus et Marie… je ne pèche plus ». Il exprime la paix de celui qui vit déjà dans la lumière éternelle.

Frères et sœurs, en ce jour de commémoration, remettons nos défunts entre les mains du Christ et redisons avec confiance : Seigneur, souviens-toi de nos frères et sœurs défunts, fais-leur voir ton visage et accorde-nous de les rejoindre un jour dans la lumière de ta résurrection.
Bon dimanche !
P. Jean-Baptiste Bondele, SMM