19ème dimanche du temps ordinaire

10 août 2025 – Année C

Sg 18, 6-9 ; He 11, 1-2.8-19 ; Lc 12, 32-48

Partages d’Évangile des missionnaires

Que m’est-il permis d’espérer ? Que dois-je connaître ?

Avec ces deux questions d’un philosophe des lumières, Emmanuel Kant, nous sommes d’emblée dans le domaine de l’espérance et de la foi. Que de fois nous nous posons la question suivante : l’avenir de quoi sera-t-il fait ? Avons-nous besoin des signes pour dire que l’avenir sera beau ou mauvais ?

Abraham nous invite à espérer une ville dont Dieu lui-même est le bâtisseur et l’architecte. En fait, nous sommes les descendants de ce patriarche, marqué par la foi comme garantie d’un monde plus juste et fraternel. En réalité la foi nous est donnée pour gouter le vrai bonheur, dès maintenant sur la terre. Cependant ce que nous connaissons de beau ou de vrai dans le monde sensible est provisoire. Elle passe, la figure de ce monde (1co 7, 31). Avec le Christ qui a vaincu la mort, il faut marcher en espérant contre toute espérance en tenue de service « car c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le fils de l’homme viendra » (Luc 12,48).

Celui que nous attendons est déjà là, grâce à la foi qui nous justifie dans notre recherche permanente de sa présence. « Cherchez le Seigneur, vous tous, les humbles du pays, qui accomplissez sa loi. Cherchez la justice, cherchez l’humilité : peut-être serez-vous à l’abri au jour de la colère du Seigneur » (So 2, 3).

La foi de nos ancêtres est pour nous aujourd’hui signe d’un ciel nouveau et d’une terre nouvelle. C’est l’Espérance qui nous met en marche vers cette ville qui est notre vraie patrie. « Assurés des promesses auxquelles ils avaient cru, nos ancêtres étaient dans la joie. » (Sg 18, 6)

Aujourd’hui encore, le Christ nous rassure en nous donnant une parole d’espérance et de courage : « sois sans crainte, petit troupeau, car votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume » (Lc, 12, 32). Veiller, se tenir prêt, et rester en tenue de service, telles sont les attitudes du chrétien dans le monde.

Désormais, notre devoir est de ne pas nous lasser, mais de rester en tenue de service. Munis de notre foi et de notre espérance, nous ne devons plus nous laisser distraire par les épreuves de la vie. Oui, nous pouvons espérer et ce que nous espérons nous le connaissons déjà dans la foi.

Ronel CHARELUS, smm