7ème Dimanche de Pâques
1er juin 2025 – Année C
Ac 7, 55-0 ; Ps 96 ; Ap 22, 12-14.16-17.20 ; Jn 17, 20-26
Partages d’Évangile des missionnaires
« Qu’ils soient un comme nous sommes UN. »
Cette prière, communément appelée la prière sacerdotale de Jésus, est son testament spirituel dans l’Évangile de saint Jean au chapitre 17ème. Elle nous dévoile une attitude fondamentale de Jésus dans sa relation avec Dieu, son Père : Jésus prie toujours. Cette attitude de prière lui permet de rester dans une communion intime avec le Père. Si souvent Jésus prie pour lui-même (Mt 4,1 ; Mt 17,1-8, Mc 9,2-13, Luc 9,28-36 ; Mt 26,36-46), nous apprend à prier (Mt 6,9), nous invite à la prière (Mt 7,7), ici il prie pour nous : « Père saint, je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi » (Jn 17,20). Sa prière est d’une si grande ouverture qu’en levant les yeux vers le Père, il ne prie pas uniquement pour ceux qui sont avec lui, mais aussi pour ceux qui croiront en lui grâce à leur parole. C’est une exhortation à ne pas fermer nos prières sur nous-mêmes parce que la grâce de Dieu est infinie.
Que demande Jésus ? Que tous soient un… Si Jésus prie pour l’unité, c’est parce qu’il sait lui-même que vivre l’unité nous est un défi. Voilà pourquoi le modèle d’unité qu’il nous propose est son unité avec le Père : comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi. En effet, bien que Jésus, Fils de Dieu, soit de même nature que le Père, il est distinct de lui comme personne. Le Père n’est pas le Fils, ni le Fils n’est pas le Père. Ainsi, avec le Saint Esprit, leur union révèle toute la beauté divine à travers le mystère de la Sainte Trinité. Cette unité ne supprime en aucun cas leur différence, elle l’intègre dans une relation d’amour paternel et filial.
Pourquoi être un ? Cette unité pour laquelle prie Jésus portera le monde à croire qu’il est l’envoyé du Père : pour que le monde croie que tu m’as envoyé. En croyant, Jésus nous donne de participer à sa gloire, et en participant à sa gloire, il sera en nous, comme il est en son Père et son Père en lui : Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes Un : Moi en eux, et toi en moi. De cette même unité aussi nous pouvons reconnaître que Dieu nous aime comme il a aimé son Fils : Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé.
La volonté de Jésus est de nous voir avec lui auprès du Père afin de contempler avec lui sa gloire : Je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire… En effet, puisque Dieu, son Père n’a pas été connu dans le monde, lui, l’Unique Engendré, le fait connaître à tous les humains : Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu, et ceux-ci ont reconnu que tu m’as envoyé. Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître. Cet appel à l’unité de Jésus-Christ et en Jésus est adressé à toute la famille chrétienne et humaine. Animé par l’Esprit Saint, le Saint Père Léon XIV en fait la devise de son pontificat : In illo uno unum – En celui qui est un, soyons un. Inspirée de saint Augustin, cette maxime souligne l’importance de l’unité dans l’Église, voire dans toute la famille humaine. À l’instar du Père et du Fils, soyons tous et toutes, de vrais témoins de l’unité au cœur du monde. Soyons tous un.
Serge OCGENOR, smm