33ème Dimanche Ordinaire
17 novembre 2024
(Dn 12, 1-3 ; He 10, 11-14.18 ; Mc 13, 24-32)
Partages d’Évangile des missionnaires
En approchant de la fin de l’année liturgique, les textes du 33ème dimanche nous parlent de la fin dernière. La fin du monde dont parle Jésus peut nous faire un peu l’effet d’un film d’horreur que nous regardons bien assis dans un fauteuil. Jésus nous annonce qu’il y aura des événements fracassants et terrifiants. Selon les paroles de Jésus, c’est l’univers tout entier qui est destiné à passer, parce que la création est marquée par la finitude. Nous vivons dans un monde où rien n’est définitivement stable, mais les paroles de Jésus sont, en revanche, une parole qui durera pour toujours. Comme il le dit : « Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas » (Mc 13, 31).
Ce monde dans lequel nous vivons prendra fin comme toute réalité créée. Et cette fin ne sera pas un terme, mais une étape nécessaire dans le déroulement de l’histoire du salut. Car de même que le Christ Jésus est ressuscité d’entre les morts et est monté aux cieux, de même il reviendra à la fin des temps « pour juger les vivants et les morts » (Symbole des Apôtres). Tous les baptisés sont tendus vers un monde nouveau, et ce monde nouveau c’est Jésus qui viendra l’inaugurer pour nous et avec nous. C’est un appel qui avait été déjà annoncé par Jean-Baptiste et Jésus : « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche » (Mt.4,17).
L’Évangile que nous lisons aujourd’hui, concerne la venue du Fils de l’homme, mais le plus important c’est que Jésus veut allumer dans le cœur de tous les chrétiens une attente qui doit nous tenir en éveil et dans l’espérance d’une rencontre définitive avec Lui. Si Jésus nous annonce la fin de l’histoire ce n’est ni pour nous faire peur, ni pour satisfaire notre curiosité, mais pour que nous soyons attentifs et vigilants parce que nous appartenons à un monde qui avance vers sa réalisation. Jésus veut que nous vivions dans l’attente de sa venue, sachant que sa venue nous apporte la joie et nous rend encore plus heureux.
Oui, la promesse de Jésus n’est pas une promesse vague, sans fondement. Elle est une promesse sûre comme sa propre Parole qui demeure éternellement de génération en génération. Comme il le dit : cette génération passera ainsi que le ciel et la terre, mais ses paroles ne passeront jamais.
Même si le retour de Jésus reste un secret que nul ne connaît, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils. C’est le secret de Dieu, c’est le secret du Père. Ce qui est sûr et certain c’est que cet avènement coïncidera avec le salut définitif, avec grande gloire du Fils de l’homme.
Alors tous les baptisés sont appelés à vivre dans l’attente du grand Retour du Christ dans la foi et l’espérance. Nous sommes tous et toutes appelés aussi à vivre cette attente dans la réalité présente de notre quotidien. Malgré les détresses, les malheurs, les difficultés, nous avons cette grande promesse que l’amour aura le dernier mot, que le monde nouveau viendra. C’est vers ce monde-là que nous avançons tous et toutes. Mais il nous faut nous unir avec Jésus par la foi, parce que nous avons besoin d’être accompagnés sur le chemin de la vie. « Je suis avec vous jusqu’à la fin des temps. » (Jn 28, 20). Le Christ nous exhorte à un discernement, à une vigilance active, sans découragement devant les épreuves et les persécutions. « Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde. » (Jn 16,33). Avec espérance, nous devons discerner le vrai moment où Dieu viendra nous visiter.
Prions le Seigneur afin que nous puissions tenir bon dans les épreuves et rester vigilants en vue de l’espérance inaugurée par la Parole de Jésus, c’est-à-dire son Évangile. L’espérance chrétienne trouve cette certitude dans la parole du Christ et non dans de faux calculs afin de prévoir l’avenir ou la venue du Seigneur. Il est sûr et certain que le Seigneur vient. Il est déjà venu et il viendra pour juger les vivants et les morts selon les paroles de notre Credo. Cette certitude doit nous maintenir en même temps dans la vigilance et dans l’espérance. Amen ! ! !
Jean Didereau DUGER, smm