Le Saint Sacrement

2 juin 2024  – B

(Ex 24, 3-8 ; He 9, 11-15 ; Mc 14, 12-16.22-2)

Partages d’Évangile des missionnaires

Ma vie, nul ne la prend, c’est moi qui la donne. À chaque fois que nous célébrons l’Eucharistie, nous célébrons la rencontre de deux libertés : celle de Jésus et la nôtre. Dieu se donne à nous sacramentellement sous les espèces du pain et du vin et nous, nous nous donnons à Lui dans la communion. C’est le sacrifice d’un homme de notre race qui a été jusqu’au bout de sa vie : Il a fait de sa mort un acte parfait d’amour s’abandonnant sans réserve entre les mains du Père (Lc 23,46) et entre les mains de ses frères pécheurs (Lc 23,33-34) nous dit J.-M Hennaux SJ.

Dans sa dernière Homélie que nous ne finirons jamais d’épuiser, le Père Olivier nous dit :« l’Eucharistie, c’est le pain du Royaume, au paradis, il n’y aura plus d’eucharistie ». « C’est la nourriture de la marche. » C’est pourquoi à certaine occasion nous faisons la procession avec le Saint Sacrement dans la rue pour marquer la présence de Jésus sur nos chemins. Il est le pain qui descend du ciel pour donner la vie au monde. Il vient nous rejoindre pour nous conduire au Père. Il est le nouveau Moïse qui nous invite à accueillir l’alliance de Dieu avec l’humanité.

À chaque messe, c’est Dieu lui même qui vient renouveler son Alliance avec chacun d’entre nous. Nous sommes devant la bénédiction comme nous fait remarquer Saint Paul dans sa lettre aux Corinthiens. La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas communion au sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas communion au corps du Christ ? 1 Co 10,15.

Aller à la messe, c’est renouveler notre Alliance avec Dieu comme une fête. C’est le festin des noces de l’Agneau : « Heureux les invités aux festins des noces de l’Agneau. » C’est recevoir la grâce en plénitude qui n’est pas dans l’ordre du mérite. Personne n’est digne. C’est la raison pour laquelle nous disons toujours avant chaque communion : « Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dit seulement une parole et je serai guéri. »

Il a plu à Dieu de nous donner son corps et son sang pour que nous soyons tous heureux de la vie même de Dieu. Personne au monde ne pourrait nous donner davantage que celui qui s’est livré pour nous. La vie de Dieu est une grâce qu’il nous faut recevoir comme il convient avec gratitude.

Ronel CHARELUS, smm