Sixième Dimanche de Pâques B

5 mai 2024

(Ac 10, 25-26.34-35.44-48 ; 1 Jn 4, 7-10 ; Jn15, 9-17)

Partages d’Évangile des missionnaires

Voilà un beau passage qui nous fait relire les derniers entretiens de Jésus avec ses disciples. Sa mort étant proche, Jésus tâche de les faire entrer dans cette merveilleuse vision du plan de Dieu. En effet, ce passage que nous lisons comme un commentaire sur l’image de la vigne (15,1-6), nous conduit au cœur et à la finalité de cette démarche de Jésus : « Je vous dit cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète ».

Il y a de ces événements qui nous brisent le cœur et qui tendent à nous ravir notre joie. Les petites croix de chaque jour : les souffrances de toutes sortes liées à la pauvreté, la faim et la soif, la solitude, l’amour détruit, le vide des âmes, les guerres… Les images diffusées sur certaines ondes et sur les réseaux sociaux traduisent combien violence et cruauté deviennent de plus en plus des spectacles inouïs. Le monde tend, de plus en plus, à se détacher de la vigne et, de fait, se dirige de manière irréfléchie vers un océan de tristesse. En vue de la joie parfaite, il faut se plonger dans une relation vivante avec le Christ. Car, la joie est inséparable de la personne de Jésus.

Jésus livre a ses disciples la clef fondamentale pour cheminer dans la joie et répondre à notre vocation : la clef est l’obéissance à l’Amour. Tout ce que le Seigneur demande est d’obéir, c’est-à-dire de demeurer en lui, pour que les sarments que nous sommes, portent du fruit. Il nous est donc suggéré de nous replonger dans le Testament d’Amour de celui qui s’est livré pour nous de manière impartiale (Ac 10,34-35). Il s’est livré pour nous, pour que par Lui, nous vivions (1Jn 4,9).

« Demeurer dans mon Amour », nous dit le Christ : c’est le cœur du message pour ce Dimanche. Quelqu’un disait déjà : « Aimer c’est écrire une histoire, aimer c’est tisser la vie (…) Quand les apôtres entendaient : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés (Jn15,12), C’était tout leur vécu avec Jésus qui était caché derrière ces mots ». Le verbe demeurer, évoque l’idée de stabilité. Tout passe mais l’Amour de Dieu demeure à Jamais (Ps 136). Dieu est Amour. Il est ce rocher stable sur lequel nous devons nous appuyer. Nous vivons dans un monde instable. Les évènements qui se succèdent nous font de plus en plus prendre conscience combien nous cheminons sur du sable mouvant.

À la lumière de l’Évangile, puissions-nous être dans la contemplation du mystère de celui qui nous appelle à « vivre en ressuscité, c’est-à-dire à mettre l’amour, le pardon, la solidarité au cœur de nos vies. »

P. Jackson FABIUS, smm