Partage d’Évangile – 2e Dimanche de carême

25 février 2024

(Gn 22, 1-2.9-13.15-18 ; Ps 115(116b), 10.15, 16ac-17, 18-19 ; Mc 9, 2-10)

Partages d’Évangile des missionnaires

L’Évangile de ce deuxième dimanche de carême nous invite à contempler la transfiguration de Jésus sur la montagne, devant trois de ses disciples : Pierre, Jacques et Jean. Et vers la fin l’Évangile dit : « Ils descendirent de la montagne, et Jésus leur ordonna de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts ».

En quoi cela nous est utile aujourd’hui ? En effet cet épisode de la vie de Jésus nous rappelle notre espérance. C’est-à-dire que la victoire de la Résurrection succèdera aux épreuves de la vie. Pour les trois disciples, le Christ offre dans cet Évangile « la lumière pour passer à travers les ténèbres » : les ténèbres de la vie comme il est même question pour Jésus ici (pour son cas c’est la passion et la mort). Mais des ténèbres qui n’ont pas le dernier mot dans la vie.

Aujourd’hui cet Évangile est annoncé pour nous. Bien qu’il y ait les ténèbres de différentes sortes, la sentence finale n’est pas à elles. Et Jésus comme avec les trois disciples nous donne cette lumière, cette force qui nous aidera à traverser notre nuit, nos combats. L’espérance est « cet "avant-goût" de lumière au cœur du Carême ». C’est une « invitation à nous rappeler, surtout lorsque nous traversons une épreuve difficile, (…) que le Seigneur est ressuscité et ne permet pas aux ténèbres d’avoir le dernier mot ».

L’espérance c’est de fixer nos regards vers le Christ dans nos combats quotidiens, comme le dit l’antienne invitatoire aux prières du matin au temps de Carême : « les yeux fixés sur Jésus Christ, entrons dans le combat de Dieu ».

À côté de tout cela, la tentation est bien subtile : de vouloir rester avec le Christ dans cette rencontre dans la montagne. Comme par exemple, rester « dans la prière, profiter seuls de la béatitude de cette rencontre ». Jésus oriente la vision de Pierre qui voulait construire trois tentes pour rester dans la montagne. Ce qui ne semble pas mauvais d’ailleurs. Mais Jésus les invite à descendre de la montagne : les « appeler au réalisme ». Il faut revenir « dans la vallée, parmi nos frères et sœurs et dans notre vie quotidienne ». Nous sommes appelés à « allumer de petites lumières dans le cœur des gens, être de petites lampes de l’Évangile qui apportent un peu d’amour et d’espoir : telle est la mission du chrétien ».

Que la Vierge Marie, la première en chemin nous guide pour marcher toujours en présence du Seigneur sur la terre des vivants comme dit le refrain du Psaume de ce jour : je marcherai en présence du Seigneur sur la terre des vivants.

P. Gerald DÉSIRÉ, smm