Partage d’Évangile – V Dimanche du Temps Ordinaire

4 février 2024

(Jb 7, 1-4.6-7 ; 1 Co 9, 16-19.22-23 ; Mc 1, 29-39)

Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile !

Partages d’Évangile des missionnaires

Méditant sur la deuxième lecture de ce jour, nous pouvons être facilement arrêté à cette exclamation de Paul : « Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile ! »

Et il continue « Annoncer l’Évangile, ce n’est pas là pour moi un motif de fierté, c’est une nécessité qui s’impose à moi ». Des questions peuvent survenir tout de suite : est-ce que c’est une obligation annoncer l’Évangile ? Est-ce que manquer à cette mission mérite une punition ?

Pourquoi Paul dit que c’est un malheur, et une imposition qu’est l’annonce de l’Évangile ?

Paul était un juif, un pharisien fervent. D’ailleurs par sa ferveur, il est allé jusqu’à persécuter les chrétiens (Ac 22,3-4). Et nous connaissons la suite de son histoire (Ac 9, 1-9). Son tempérament d’un juif le plus fervent de son âge se change maintenant au service de l’annonce de l’Évangile. Et il dit : « Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile ! ». Pour lui être chrétien n’est autre qu’apôtre, envoyé, messager de Dieu. Nous voyons que pour Paul, sa mission est née à cause de sa rencontre avec le Christ.

Nous aussi à la suite de Saint Paul, aujourd’hui l’Église nous invite à notre tour à réfléchir sur notre mission, de laisser faire écho en nous cette exclamation forte d’annonce de l’Évangile. Car justement à tous ses disciples, le Christ dit : « Allez par le monde entier, proclamez la bonne nouvelle à toute la création » (Mc 16, 15). À qui annoncer l’Évangile, quand et comment faut-il l’annoncer ?

Apporter la Bonne Nouvelle est le mandat que les disciples reçoivent de leur Maître. « La foi est missionnaire ou elle n’est pas la foi » nous dit le pape François. Elle n’est pas une propriété pour moi pour que je la garde et que je grandisse avec la foi. Elle pousse à aller vers l’autre : « sortir du soi ». Elle se transmet surtout par le témoignage. Les disciples ont fait l’expérience de vie avec le Christ, et après ils sont envoyés apporter ce qu’ils ont trouvé : « nous avons trouvé le Messie ».

La foi c’est une expérience. Elle est une expérience de la rencontre avec Jésus. « Mais l’expérience de cette rencontre ne peut rester renfermée dans notre vie ou dans le petit groupe de notre paroisse, de notre mouvement, de notre communauté. Ce serait comme priver d’oxygène une flamme qui brûle. La foi est une flamme qui est d’autant plus vivante qu’elle se partage, se transmet, afin que tous puissent connaître, aimer et professer Jésus Christ qui est le Seigneur de la vie et de l’histoire » nous poursuit le Pape.

P. Gerald DÉSIRÉ, smm