Partage d’Évangile
Notre Seigneur Jésus Christ Roi de l’Univers – Année A

26 novembre 2023

Ez 34, 11-12.15-17 ; 1 Co 15, 20-26.28 ; Mt 25, 31-46

L’évangile de ce dimanche nous fait faire une sorte d’examen, un passage devant le juge qui va peser nos actes, une sorte de bilan final. Il se pourrait que nous ne fassions pas la moyenne…

Mais le premier texte lu en ce jour nous rassure un peu, notre juge est à la fois juge et partie. Il dit qu’il va s’occuper lui-même de ses brebis, les mettre en sûreté. Ce n’est qu’en fin de parcours, après s’en être occupé qu’il va agir… « Voici que je vais juger entre brebis et brebis, entre les béliers et les boucs. »

« Quand le Fils de l’Homme reviendra, il séparera les brebis des boucs » nous dit le texte de l’évangile. Il s’agit de planter le décor, en distinguant bien les deux groupes : à droite les bons, à gauche les méchants… Il faut bien faire un bilan, mettre de l’ordre, séparer les bons et les méchants… il fait bon d’être à droite et moins intéressant d’être à gauche. (Cela n’a rien à voir avec la politique ni les règles de la circulation routière… !) Les bons, ceux qui seront à droite, ce ne sont pas spécialement des gens qui ont été particulièrement ascètes, pieux ou dévotieux, ce sont plutôt des gens qui ont été sensibles au sort des pauvres. Ils ont secouru ceux qui avaient faim, qui avaient soif, qui étaient nus, se trouvaient en prison… Ce sont des gens sensibles à la détresse des autres et qui se sont démenés pour changer une telle situation. Les mauvais, ceux qui sont du côté gauche, ce sont ceux qui n’ont pas vu les nécessités de leur prochain, ou si ils les ont vues, n’ont rien fait, ou pas assez fait pour changer leur situation.

Il s’agit pour chacun de nous d’être plus « charitable » vis-à-vis des personnes qu’il nous sera donné de rencontrer. Mais cette charité n’a pas seulement une dimension individuelle, personnelle, elle a aussi une dimension sociale et politique (et même géopolitique, mondiale). Nous pouvons nous engager dans des associations d’entraide, catholique ou non, en donnant de notre temps ou de notre argent. Nous avons aussi l’obligation d’être un citoyen responsable, en refusant de soutenir des partis promouvant l’exclusion, la haine et la violence. Notre devoir est de voter pour mettre en place des dirigeants favorisant la paix, donnant aux petits et aux pauvres plus de considération et de meilleures conditions de vie…

Oui, notre prochain mérite d’être le bénéficiaire de nos actions. Puissions-nous entendre le Christ nous dire : ‘Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.

André LAUNAY, smm