Partage d’Évangile 27ème Dimanche Ordinaire A

8 octobre 2023

(Is 5, 1-7 ; Ph 4, 6-9 ; Mt 21, 33-43)

Partages d’Évangile des missionnaires

Dans l’expérience humaine, il existe un phénomène qui n’est pas étranger pour nous : l’amour non rendu, non réciproque, rejeté et trahi. C’est une expérience douloureuse et pénible lorsque nos soins et notre amour pour quelqu’un se heurtent au rejet et à la trahison de la part de l’être cher. Pourtant, l’amour non retourné ou non partagé est une expérience universelle, non seulement dans les relations amoureuses mais aussi dans les amitiés et même dans les relations familiales.

À la lumière des Écritures, nous pouvons revoir notre propre réponse à l’amour de Dieu et voir si nous sommes nous-mêmes coupables de mépriser et de trahir l’amour divin. Chacun de nous peut honnêtement évaluer si nous nous sommes comportés comme les locataires de la parabole par notre complaisance envers nous-mêmes, notre poursuite des valeurs du monde et notre négligence de la vie spirituelle.

Par ailleurs, nous pouvons également nous intéresser à la façon dont nous nous comportons par rapport à la famille, aux amis, aux voisins, autrement dit à nos relations avec les autres. Dieu attend de nous une gestion responsable, le fruit que nous devons produire : fruit de patience, de bonté, de douceur, de générosité, de service et de pardon.

L’exemple de Jésus qui nous a aimé malgré la réciprocité, l’offense et même la trahison devient pour nous un modèle. Quand nous sommes confrontés aux travers des autres ; lorsque nous rencontrons de l’ingratitude surtout de la part de nos proches, nous pouvons apprendre du Serviteur Souffrant. C’est Lui, rejeté, méprisé et trahi, qui est devenu la pierre angulaire de nos vies. En Jésus, nous rencontrons un Dieu qui ne sauve pas par la puissance et la grandeur. Au lieu de cela, notre Dieu qui sauve est celui qui souffre. En cela consiste le paradoxe de notre foi, que Dieu de puissance a choisi le chemin de la faiblesse, de la vulnérabilité, de la souffrance et de la mort. Nous appelons cela le paradoxe de la croix.

Que le Seigneur nous guide dans nos efforts pour le suivre sur le chemin droit et étroit de la croix. Puissions-nous toujours être inspirés par l’exemple de son amour persistant et généreux pour nous, afin que nous puissions faire de même, même dans les moments où nous vivons de la souffrance et de la déception. Que les paroles de Jésus nous stimulent, même si nous ne voyons pas les récompenses de notre foi souffrante : « La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux ! » Amen.

Wili SELMAN, smm