3e DIMANCHE DE L’AVENT  – A

Dimanche 11 décembre 2022
(Is 35, 1-6a.10 ; Ps 145 ; Jc 5, 7-10 ; Mt 11, 2-11)

« Venez à moi et moi je vous soulagerai » !

Partages d’Évangile des missionnaires

En ce troisième dimanche de l’Avent, nous allumons la troisième bougie qui représente la joie. En effet, ce troisième dimanche est appelé traditionnellement dimanche de « gaudete » où le prêtre peut porter la couleur liturgique rose. Ce terme « gaudete » vient de la célèbre introduction de la liturgie romaine en latin : « Gaudete in Domino semper ; iterum dico, gaudete » (qui signifie : « réjouissezvous toujours dans le Seigneur ; je le répète, réjouissezvous ! »).

Justement, l’ensemble de la liturgie du troisième dimanche de l’Avent appelle à la joie. Pourquoi se réjouir ? Face au poids de nos fardeaux, voici une Parole fort réconfortante : « Venez à moi et moi je vous soulagerai » ! Cette Parole engendre en nous la joie. Au lieu de nous replier en nous même, de perdre espoir et de laisser tomber les bras, nous sommes invités aujourd’hui à identifier, à reconnaître nos fardeaux, et à les accepter pour venir vers le Seigneur. Et pourquoi douter encore ! Quand le Seigneur dit, il le fait et tout ce que le Seigneur veut, il le fait (cf. Ps 135,6) Prenons courage et venons vers lui en toute confiance. « Combien la Sagesse éternelle est de soi-même douce, facile et engageante, quoiqu’elle soit si brillante, si excellente et si sublime ! Elle appelle les hommes pour leur apprendre les moyens d’être heureux. » (ASE 5), nous rappelle le père de Montfort.

Il nous arrive aussi à penser qu’une fois que nous venons vers Jésus, tous nos fardeaux disparaissent tout d’un coup ! Continuons à lire la suite : « Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples ». Pour devenir un vrai disciple, il faut suivre ses pas. Jésus n’a jamais refusé de porter sa croix. Porter la croix nécessite effort, courage, foi et surtout amour. Avons-nous vraiment la foi en Jésus qui œuvre en nous ? Le temps de l’Avent est propice pour poser cette question et pour y répondre. C’est une période favorable pour changer certain comportement de vie pour être en cohérence avec l’Évangile.

Il ne faut pas rester dans la culpabilité face aux fardeaux qui tombent sur nous. Nous sommes invités à aller à l’au-delà. C’est le chemin de la maturation humaine et spirituelle. Dieu a voulu sauver l’Humanité à travers la Croix. Nos croix ont du sens. Nous sommes sauvés par le Christ par le biais de nos croix car la croix aide à nous reconnaître comme fragiles et à reconnaître Dieu et sa force, sa grâce. Le père de Montfort nous rappelle que la croix aide l’âme à devenir fervente et forte :

« Sans croix l’âme est traînante, Molle, lâche et sans cœur, La croix la rend fervente Et pleine de vigueur. » (C 19,18)

Voilà pourquoi le prophète Isaïe nous encourage aujourd’hui face à nos difficultés : « Soyez forts, ne craignez pas ». Le Seigneur est avec nous. Il est à notre porte, nous dit saint Jacques dans sa lettre aux jeunes églises de la méditerranée. Il nous arrive de perdre facilement patience. Saint Jacques dans cette lettre, il répète 4 fois la « patience ». Il faut de la patience. La patience est le signe de la foi sincère et solide.

Implorons la Vierge Marie Notre Dame de la Patience pour nous accompagner, à savoir maintenir en tout temps l’espérance qui habite en nous.

P. Jean Marie Helpa RAKOTONDRAVAO, s.m.m.