Partage d’Évangile

27e Dimanche Ordinaire  – 2 octobre 2022
Luc 17, 5-10

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Jésus nous envoie porter la Bonne Nouvelle du Salut. Nous ne savons pas comment nous y prendre. Comme les douze, nous pensons qu’il nous faudrait avoir une grande foi pour que nous soyons capables de témoigner en son nom. La demande des apôtres : « Augmente en nous la foi ! » est donc parfaitement logique. Ils ont peur de ne pas être à la hauteur de leur mission, de perdre la face, de ne pas savoir comment répondre aux questions ou quel comportement adopter.

La réponse de Jésus déconcerte d’abord, mais en fait, elle nous rassure. La foi n’est pas une affaire d’accumulation de connaissances. Ce n’est pas une technique. Ce n’est pas un savoir-faire. En réalité, il suffit que nous en ayons rien qu’un tout petit peu « gros comme une graine de moutarde ». Mais ce tout petit peu, cette toute petite graine de foi, nous fait prendre conscience que tout nous vient du Seigneur. Tout dépend de lui, à condition que nous mettions à sa disposition toutes nos possibilités. Ce n’est finalement pas notre foi qui convertit le monde, c’est l’amour qui empreigne notre vie. Paul, l’Apôtre des Nations, ne dira-t-il pas : « Quand j’aurais la foi jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien » (1 Co 13, 2). Jacinthe et Francisco de Fatima, 10-11 ans, Maria Goretti, 12 ans ou Dominique Savio, 15 ans, n’ont-ils pas, à travers leur courte vie, déracinés de gros arbres, des sceptiques, des tièdes, des indifférents ? Par leur manière de prier et de recevoir l’Eucharistie, les enfants peuvent toucher les cœurs endurcis, bien plus que le feraient les exhortations de grands théologiens.

Ce que Jésus attend de nous respecte nos capacités. Il nous suffit de lui donner tout notre amour, lui, il nous donnera la foi dont nous avons besoin pour la vocation à laquelle il nous a appelés. Alors, oui, une graine de foi suffit pour réaliser des choses impossibles. Rien ne doit nous décourager. Nous ne sommes pas des serviteurs. Ce n’est pas sur nous que repose la responsabilité du Royaume, mais sur le Seigneur. Être des serviteurs « quelconques », « inutiles » ne doit pas nous faire croire que Jésus n’a pas besoin de nous. N’oublions pas qu’il a prié son Père d’envoyer « des ouvriers pour la moisson ». Mais il nous faut être humbles dans notre travail, dans notre apostolat, dans notre mission. Que nous semions ou que nous arrosions, c’est un autre – peut-être après notre mort  – qui récoltera les fruits de notre travail. Seigneur que nous réussissions ou que nous échouions, aide-nous à ne pas nous décourager.

Jacques ARROUET, smm