Partage d’Évangile

11 septembre  – 24° dim ordinaire C

Exode 32,7-11.13-14 ; 1 Tim 1,12-17 : Luc 15,1-32

« Grande est la joie de Dieu pour un pécheur qui retourne vers lui ».

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Non, les textes du jour ne sont pas ordinaires. Le premier texte nous dit que Dieu change d’idée, on nous l’avait présenté au catéchisme ancien comme un Dieu « qui ne pouvait pas se tromper ni nous tromper » et le voilà qu’il change d’avis ! Devant l’infidélité du peuple, il veut se défausser de ses promesses envers son peuple et le détruire, mettre à sa place Moïse et les siens. Il dit à Moïse : « Maintenant, laisse-moi faire ; ma colère va s’enflammer contre eux et je vais les exterminer ! Mais, de toi, je ferai une grande nation. » A l’intercession de Moïse, il change encore d’avis… Le message que le texte veut donner, ce n’est pas que Dieu est inconstant, mais qu’il est fidèle et que le péché du peuple, si grand soit-il, ne pourrait pas le faire changer d’avis, il est miséricordieux.

Nous lisons dans l’évangile un texte appelé à tort, « parabole du fils prodigue ». C’est faire beaucoup d’honneur à ce fils. Elle devrait plutôt s’appeler comme le suggère un commentateur avisé, la ‘parabole du Père prodigue’. Ce Père est prodigue en pardon, prodigue en amour miséricordieux.

Nous pouvons nous interroger sur le sens que pourrait avoir cette parabole pour chacun de nous. Sommes nous « frivole mais converti » ou plutôt « jaloux et contestataire » ? Ressemblons-nous davantage au premier fils ou plutôt au deuxième ?

Que nous soyons l’un ou l’autre, peu importe. L’essentiel c’est que le Père miséricordieux est toujours là, il attendait le retour du prodigue, il l’accueille, organise une fête pour son retour… Il ne tient qu’à nous de bénéficier du pardon et de la fête qui nous attendent.

Ce Père prodigue en miséricorde dira sa présence continuelle à celui qui est resté auprès de lui « tu es toujours avec moi et tout ce qui est à moi est à toi ». Si nous estimons que nous avons été fidèles – mais l’avons-nous été vraiment ? – nous ne serons pas jaloux mais contents de fêter tous ensemble comme pécheurs pardonnés, bénéficiaires de la grâce de notre Père miséricordieux.

P. André LAUNAY, smm