22ème dimanche ordinaire A

3 septembre 2023

(Jr 20, 7-9 ; Rm 12, 1-2 ; Mt 16, 21-27)

Partages d’Évangile des missionnaires

En ce 22ème dimanche, Jésus nous invite à jouer le jeu : « Qui perd, gagne ». Ce jeu n’est pas compatible à la logique humaine. Nous vivons dans une société où tout le monde veut être gagnant dans le sens humain, selon nos pensées égoïstes. C’est pour cela qu’il y a la course aux richesses, au pouvoir et au savoir.

Parce que selon nos sociétés, le gagnant est celui qui a le pouvoir, le savoir et l’avoir. Et pourtant Jésus veut nous fait savoir que ce n’est en ces choses-là que se trouve la vraie vie. Ils sont passagers, éphémères et temporels. Alors la recherche effrénée de ces choses-là au détriment des autres c’est ce qui mène l’homme à la perdition. Jésus nous dit : « Quel avantage, en effet, un homme aura-t-il à gagner le monde entier, si c’est au prix de sa vie ? Et que pourra-t-il donner en échange de sa vie ? ». Voilà deux questions fondamentales que Jésus nous pose aujourd’hui pour nous rappeler quel est le sens, le but de notre vie.

La page d’évangile de ce jour nous invite comme disciple à nous regarder en face et faire la vérité sur nous-même. Jusqu’à quel point je peux me sacrifier pour Jésus ? Lui qui a donné sa vie pour moi. Qu’est-ce que je peux accepter de perdre pour Jésus ? « Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera ». Par-là Jésus veut nous faire comprendre une vie donnée pour lui n’est pas une perte. Il y a des personnes qui considèrent que la vie religieuse est une perte. Mais, notre foi au Christ ne nous invite pas à vivre comme des égoïstes.

Jésus ne nous invite pas seulement à nous sacrifier, mais plutôt à nous donner comme lui. Parce que c’est dans le don de nous-même que réside la vie.

Si nous sommes fidèles à notre mission de Chrétiens, et si nous marchons sur les traces du Christ, nous choisissons de mourir à nous-mêmes, c’est-à-dire comme Jésus nous devons servir et aimer. Comme Jésus disait à Pierre : Passe derrière moi, cela veut dire, reprends ta juste place de disciple à ma suite. C’est un rappel que Jésus fait à Pierre et tous ses disciples. Le disciple n’est pas au-dessus de son Maître. Le disciple doit suivre le Maître : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et me suive ». Jésus est clair avec nous, il nous dit clairement que pour le suivre nous devons prendre le même chemin que lui-même a tracé pour nous.

Suivre le Christ c’est passer par la souffrance, la mort et la résurrection. À sa suite Jésus nous invite à faire acte d’abandon, à renoncer à soi-même pour passer de la mort à la gloire de la résurrection. Aujourd’hui Jésus nous appelle tous et toutes à nous donner comme lui. À sa suite il n’y a pas que la souffrance et la mort, il y a aussi la résurrection qui est le plus grand bien que Dieu puisse donner à l’homme et qui est l’accomplissement de toute vie réussie. Amen !

P. Jean Didereau, smm