Partage d’Évangile

28e Dimanche Ordinaire – 9 octobre 2022
Lc 17, 11-19

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Suis-je de ceux qui remercient Dieu ? Merci n’est pas le mot biblique, c’est rendre grâce. « Le lépreux guéri revint sur ses pas en glorifiant Dieu à pleine voix. Il se jeta la face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce ». Il traite Jésus en Dieu, il dit merci à Dieu.

Ce n’est pas un petit merci, mais ce n’était pas non plus un petit cadeau, on considérait la lèpre, à cette époque, comme une mort physique, sociale, religieuse. Retrouver la vie fait crier de joie le guéri et le jette à terre dans l’adoration et la reconnaissance émerveillée.

L’action de grâce, c’est cette fougue dans le merci. Dieu fait des cadeaux immenses, il a créé le monde, il nous donne la vie et il nous donnera l’éternité. « Merci, mon Dieu, disait sainte Claire, de m’avoir fait vivre. »

Ce qui est intéressant c’est la grande bénédiction de saint Paul dans Éphésiens 1/3.14 « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ ! Il nous a bénis et comblés des bénédictions de l’Esprit, au ciel, dans le Christ. Il nous a choisis, dans le Christ, avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints, immaculés devant lui, dans l’amour. Il nous a prédestinés à être, pour lui, des fils adoptifs par Jésus, le Christ. Ainsi l’a voulu sa bonté. » Sa bonté ! Par l’Évangile, par ma foi, je suis appelé à glorifier la bienveillance de Dieu. Vivre, comme un chrétien doit vivre : c’est croire que Dieu veut notre bonheur, malgré tant d’apparences contraires.

C‘est vraiment une question de foi. Jésus regarde l’étranger et lui dit : « Ta foi t’a sauvé. Relève-toi, repars dans la vie » La foi est le seul climat où peut naître et s’épanouir l’action de grâce.

Mais pourquoi seul l’étranger, le samaritain, revient-il dire merci ? Parce que les autres, semble-t-il, n’ont qu’un souci : faire ce que la loi prescrit en cas de guérison de la lèpre et c’est assez minutieux, si l’on en croit la Lévitique. Puis libéré, le Samaritain suit l’élan qui le pousse à revenir. Il se pourrait que plongés dans les choses qu’il faut faire pour Dieu, nous n’ayons ni le temps, ni le cœur au merci. Alors attention !

Seigneur, apprends-nous à te louer, à te rendre grâce.

Jacques ARROUET, smm